mercredi 26 novembre 2008

Conclusion

Et oui, les bonnes choses ont une fin. Quoique, quand on y réfléchit, il n’y a pas de fatalité finalement. Croire que les choses ont une fin implique que l’on croie nécessairement que le bonheur va s’arrêter lorsqu’on le connaît et donc on conçoit la frustration au moment où l’on devrait ne pas y penser. C’est peut-être l’inconvénient de ces phrases toutes faîtes que l’on dit sans réfléchir : Elles trahissent nos mécanismes inconscients inculqués pas la société (« non, non, vous n’êtes pas heureux ; pour cela il faut avoir de l’argent et consommer plus… allez.. consommez… ayez confiance….)

Vous aurez remarqué que malgré mon retour dans la vie que l’on dit « Normale », je n’ai toujours pas arrêté mes digressions. Je vais essayer de me discipliner.

En gros, mon voyage est terminé. Je pourrais entrer dans un long monologue décrivant les sensations magnifiques que j’ai pu ressentir en arpentant les paysages réputés les plus beau d’Amérique, en partageant des moments magiques avec les autochtones ou en multipliant les contacts avec d’autres voyageurs qui sont d’autant de sources d’inspiration pour de prochains voyages mais je ne trouverai pas forcément les bons mots pour exprimer toutes ses sensations dominée par la douceur de la liberté totale et probablement pas assez de temps pour vous raconter chaque anecdotes, chaque minutes de ce périple, c’est pourquoi je me contenterai de phrases courtes, des faits et des chiffres qui me permettront brièvement de conclure ce blog, ce voyage, cette page de vie…ma vie.

C’est parti :

Nombre de pays traversé : 16
Nombre de kilomètres parcourus : 31 000 km

Maladies : Indigestion eu USA, symptômes de la grippe au Canada.
Poids de départ : 67kg – Arrivée : 62 kg - actuel 66kg
Budget réel (vie sur place et billet d’avion)
9047,02
Contre : 8260,6 budgété

Moyenne des coûts par jour par pays :
Argentine 26.60
Chili 16,00
Bolivie 14.60
Brésil 33.90
Venezuela 21.94
Colombie 23.87
Panama 17.85
Costa Rica 5.01
Nicaragua 31.68
El Salvador 19.13
Guatemala 21.90
Belize 22.62
Mexique 26.97
Etats-Uni 84.84
Canada


S’il me fallait conclure, je dirai probablement que la rééducation est difficile. Reprendre les habitudes d’une vie rangée est un concept fade quand les foncements même de cette vie paraissent sans intérêt : Pourquoi travailler pour payer un crédit ou un loyer en plus des impôts tout en s’enfermant dans les carcans imposés pas la société ? Pour payer le prochain voyage me direz-vous… c’est oublier un peu vite que bien des personnes que j’ai rencontrée n’avaient rien pour vivre et étaient probablement plus heureuses que nos sociétés civilisées…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle belle conclusion !! Il est difficile de passer une seule journée sans repenser à cette fameuse liberté du voyageur. Mais ceci dit, le bonheur d'avoir acquéri une telle richesse à travers les moments vécus peut combler le temps à patienter avant de repartir... En tout cas je l'espère ;-)
A bientôt l'ami !
David (M5C)

Anonyme a dit…

Effectivement... mais est-ce que tu préfèrerais vivre toute ta vie dans des conditions précaires en Bolivie sans l'espoir (ni l'idée) de parcourir le monde ou ta vie actuelle ??? Quelques efforts ne valent-ils pas le réconfort du voyage?

Anonyme a dit…

La n'est pas la question. l'objet est plus : Faut-il garder le "one best way" de l'européen avec son CDI et sa maison à payer ou profiter de la vie quand l'expérience nous montre que l'on peut faire d'autre choix ?