Bon, comment dire.... suivre un indien dans la forêt à été une grande experience qui ne restera pas orpheline car j'ai bien envie de retourner en forêt un jour où l'autre - Je parle évidemment de LA Forêt amazonienne - mais, un peu comme le temps qui avance inexorablement en nous poussant vers un inquiétant futur, le niveau des sensations augmentent lui aussi sans cesse tout au long de ce voyage.
Je ne chercherai même pas à décrire le paysage rencontré en haut du mont Roraima situé à la frontière entre le Bresil, la Guyana et le Venezuela. Il n'y a pas de comparaison possible ni meme de mots pour exprimer ce que l'on ressent. Peut-etre celui là : Fantexmagnincroyable...
En arrivant dans la petite ville de Santa Elena de Uairen, j'ai tout de suite réservé ma place pour partir pour un trek de 6 jours sur le Mont Roraima situé à quelques kilometres de là. Le mont Roraima est un tepuy, c'est à dire une formation rocheuse depassant de la savane et s'élevant à pres de 2800 d'altitude. A la différence des montagnes classiques, les tepuys ont des pentes vertigineusement abruptes - 900 metres pour Roraima - puis un sommet en forme de plateau de plusieurs kilometres carrés de surface. Mon groupe étant parti le matin meme alors que je reservais ma place l'apres midi, je m'arrange avec l'agence pour partir le lendemain et parcourir en 1 jour les 2 premieres etapes pour rejoindre le groupe.
Premier jour, 7 heures de marche pour arrivé au 2e camps de base oú m'attendent sans le savoir mes futurs compagnons. A noter que ces 2 etapes se parcourent normalement en 9 heures. Vous comprendrez que j'ai bien dormi cette nuit là!! Cette marche d'approche est extraordinaire avec en paysage, de petites collines herbeuses et le Tepuy de Roraima qui impose sa majestueuse presence en face de moi. La marche est assez simple pour le moment et entrecoupée de petits passage à gués pour lesquels j'enlève mes chaussures pour m'enfoncer jusqu'aux genoux sans savoir que quelques jours plus tards, avoir des chaussures seches ne seraient plus ma priorité... Pour le dernier franchissament de riviere, les guides indiens ont installé un raft en guise en bac car les pluies récentes ont rendu la riviere trop difficile à franchir à pied.
Deuxieme jours, seulement 2,5 kilometres à marcher... ce qui peux faire sourire... ce qui le fait moins, c'est le dñenivelé positif de 1000 metres qui nous attend le long de la Rampa qui, longeant la falaise, permet d'accéder au sommet. Cette randonnée est tout simplement magique. Nous passons au milieu d'une nature riche, dense... l'humidité est alors incroyable et nos vetements ainsi que nos sacs se trempent alors que nous n'avons même pas encore franchi le passage où nous devrons passer sous une chute d'eau à pied... A vrai dire, un fois que la pluie à commencée à tomber, nous ne savions plus trop si le torrent empruntait le sentier où si c'etait le contraire. Sac de 15 kilos sur le dos, de l'eau jusqu'au genoux, les lianes et les fougeres à eviter de la main... Indiana Jones n'aurait pas fait mieux... Rendu au sommet, nous sommes dans l'humidité des nuages mais le paysage est Fantexmagnincroyable - sans comparaison possible. Nous évoluons comme des cosmonautes dans ce décors magique et inquietant...de rochers aux formes fantasmatiques surgissant de temps en temps du brouillard. Le camps est installé dans un grotte pour nous proteger de la pluie.
Il n'a pas arrêter de pleuvoir le 3 jours. c'est à regret donc que nous prenons le chemin du retour pour revenir nous sécher dans le monde réel. Nous reprenons l'humide Rampa, le torrent s'est amplifié durant la nuit et descendre les 900 metres les pieds constament dans la flotte est fatiguant. Dernier bivouac au pied du mont qui refuse toujours de ce decouvrir.
4e jours, retour vers la réalité...des bieres fraiches nous attendant à la fin de la rando.
Mes 7 compagnons d'infortunes regagnons alors Santa Elena pour fêter le Carnaval et ne rien faire du Dimanche... le dimanche au Venezuela est pire qu'un dimanche en France...il n'y a rien de rien à faire; les rues sont désertes et les magasins tous fermés... il est alors temps pour moi de secher mes affaires et de partir ensuite vers Ciudad Bolivar d'oú je vous écris aujourd'hui.
Je ne suis au Venezuela que depuis une semaine mais je suis déjà enchanté par ses paysages et la la gentillesse des Venezueliens.
A plus !
mardi 12 février 2008
Fevrier 2008 - Trek de Roraima
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2 commentaires:
Prems à te lire...et Prems à te faire un commentaire !: j'attends avec impatience tes photos forcément fantexmagnincroyables...si tu as pu en prendre avec toute cette humidité....
Bises...et prends garde à toi !
Sx
Toute cette pluie, ça ne t'aurait pas donné envie d'une petite tartiflette? Méfie toi, tu risques d'avoir de la pluie en te rapprochant du Yucatan... Remarque, tu es sur le continent aux 400 variétés de patates, je peux te ramener du fromage ...
Toi aussi tu nous manques Indiana!!
(3 petits points)
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