vendredi 11 janvier 2008

El Christophe Pasa

Si vous ne comprenez rien au titre de cet article, c'est probablement car vous ne jouez pas de flute de pan, malheureux que vous êtes.... Plus probablement, vous n'arpentez pas les rues touristiques des villes de la Bolivie où résonne la musique de El Condor Pasa qui nous berce ou nous énerve celon les cas.

Cette introduction interessante étant terminée, rentrons dans le vif du sujet. "Et quel sujet?" me direz vous... et bien, je ne le sais pas moi même. En effet, la Bolivie est un pays tellement riche et passionant que l'on ne sait pas par quel bout commencer. Je vous avais déjà parlé du Salar d'Uyuni et des Lagunes multicolorées du sud Lipez. Continuons la chronologie à partir de ce moment la.

1 Janvier 2008
La soirée ayant été folle, c'est naturellement tôt que j'arrive à me lever pour prendre un bus pour Potosí, la grande ville de la région. Avec mon compagnon de route du moment, Adams l'Israelien, nous nous laissons déjà envahir par la lassitude de la musique bolivienne durant les quelques heures de trajet. En fin d'apres midi, nous sommes malgré tout arrivés à ne pas nous suicider afin de visiter la ville. Les 4000 mètres d'altitude se font sentir quand nous devons gravir les rues de la citée - en Bolivie, il faut savoir que rien n'est plat; c'est d'ailleur une notion qui doit être inconnue pour les Boliviens et qui fait du Salar d'Uyuni, et de tous les terrains de foot, des curiosités locales -.
Comme partout en Bolivie, mais ça je ne le savais pas encore, le repas du midi est à base de riz et de Poulet dans l'un des restaurant économique de la ville.

2 Janvier 2008
Il faut savoir que Potosí, en plus d'être une ville à l'allure coloniale, est aussi connue depuis plusieurs centaines d'années pour la richesse de son sous-sol qui par la magie de la tectonique des plaque , se trouve au dessus de nos têtes. Avec Adams, nous avons donc décidé de visiter les mines d'argent et autres minéraux se situant à 4300 metres d'altitude. La bas, le flash back est immédiat, on se sent revivre germinal tant les conditions de travail sont difficiles et incroyables à nos yeux d'européens bien protégés par le droit du travail. A force de ramper dans les galleries à 40 degrés de temprérature, de descendre par des chemins que certains spéléolgues rèveraient d'emprunter, notre petit groupe de touristes (4 personnes) à pu rencontrer des mineurs creusant la roche à coup de barre à mine et de dynamite. D'ailleur, c'est à coup de dynamite acheté comme n'importe quelle barre de chocolat dans les marchés de la ville, que nous les remercions de nous montrer leur conditions de vie (rassurez-vous, nous n'avons pas fait sauté les mecs, nous leur avons juste donnés les quelques batons en notre possession..)
En fin de journée, douche, poulet et riz, et discussion entre routards à l'auberge dans laquelle je me trouvais.

3 et 4 Janvier 2008

Le lendemain, j'ai quitté Adams, pour prendre la direction d'une ville aux rue pavée de bonbons accidulés et aux maisons recouvertes de sucre glace : La ville de Sucre - prononcez Sucré si vous voulez frimer devant vos pôtes avec l'accent espagnol -. La balade dans la ville est superbe, parsemée d'église aux allures coloniale, de petits parcs ombragés et de marchés typiques. A vrai dire, j'y serai bien resté si je n'avais pas acheté mon billet de bus pour la Paz pour le lendemain. Qu'importe, la vue sur la ville de l'un des balcon est superbe au couché du soleil et le repas pris dans un petite gargotte du marché municipal ne me tape même pas sur l'estomac.
Le lendemain, la journée est egalement tranquille et est rythmée par les jus de papaye, de banane et de Goyave que je prend dans les différentes gargottes qui en proposent. Je partage alors cette journée avec un groupe danemarco-argentin rencontré la veille dans le bus. En fin de soirée, je prend un bus pour la Capital situé quelque part à une quinzaine d'heures de bus.

5 Janvier
Le matin, à l'arrivée à La paz, vous imaginez facilement l'état de fraicheur dans lequel je suis. Heureusement, le déluge qui s'abat sur la ville m'aide à me reveiller alors que je cherche un bus pour rejoindre un autre village un peu plus loin. Malheureusement, le rayonnement de la France est tel dans ce pays que les transport sont en grève à partir de ce jour. Je cherche donc un hotel pour finir ma nuit. J'en trouve finalement un et apres une petite sieste, je prend la direction des différents quartier de la ville : Le quartier indien avec son agitation et ses magasins de souvenir, le quartier colonial avec ces grande maisons un peu défraîchies mais qui nous révèlent l'histoire encore récente de la Bolivie et la catédrale qui ne nous révèle rien du tout car étant fermée...
Apres la visite du Hard Rock Café, je m'endors finalement en rêvant de prendre un bus le lendemain malgré la grève.

6,7,8 Janvier 2008.
La chance, ou l'inconscience, m'a reveillé ce matin et m'a permis de prendre l'un des rares bus quittant La Paz pour rejoindre le village de Sorata. Je dis inconscience car pour rejoindre un village paumé sachant qu'il y a des grèves de transport, il ne faut pas être bien... je reste donc 3 jours à attendre le bus du retour sous la pluie. Heureusement, le village est joli avec la encore des allures coloniales et des vestige d'un passé méconnue de la Bolivie, l'accueil d'ancien Nazi ayant quitté l'Europe après la guerre pour éviter un procès. Le village comporte ainsi quelques maisons ayant été occupées par ces pauvres familles en exodes. A vrai dire, à part quelques balades autour de la ville, il n'y a pas grand chose à faire à Sorata. Je me promene donc dans le environ en prenant soin de ne pas m'éloigner car la pluie n'est de toute façon pas très loin. Pour m'aider à passer le temps quand il pleut, je discute souvent avec une australienne exentrique d'une soixantine d'années ayant probablement passé un peu trop de temps en Inde et ceux qui ont visité ce pays suront que ce n'est pas un compliment. Dans tous les cas, elle est marrante habillée tout de blanc et essayant de me parler de Boudhisme et d'Hindouisme ( A moi!! Alors que je viens de finir ma deuxieme lecture du livre du Dalai-Lama "se voir tel que l'on est" que je vous conseille au passage). Mon estomac résiste toujours au riz et au poulet ingurgité dans les petits restaurant locaux à 7 bolivianos le repas (0.7 euros...)

9 Janvier 2008
Ce matin, miracle !!! non, il pleut toujours... mais par contre, il y a des bus!!!! Je reprend donc mon sac pour revenir vers La paz... au passage, lors du franchissement d'un col à 4900m d'altitude, je n'ai mème pas envie de vomir et j'ai juste un peu mal à la tète, comme quoi, je m'acclimate. J'arrive pour la 2e fois à La Paz où un déluge de flotte fini de nettoyer les caniveaux à grande eau ce qui n'est pas tres pratique pour se promener. Poulet et pâte... le riz, je ne peux plus, j'arrive à saturation.

10 Janvier 2008
Pour ce 4e temps fort de mon voyage (apres la péninsule Valdez, le glacier Perito Moreno, la remonté des glacier Patagonien en Bateau et le Salar d'Uyuni), j'avais prévu de ne prévenir personne pour ne pàs vous inquiéter. En effet, qu'elle aurait été votre réaction si je vous avais dis que j'allais descendre la route réputée pour être la plus dangereuse au monde en VTT? Je me reveille donc à 6h45 pour un rendez-vous à 7h devant l'agence afin de prendre place dans le minibus qui va emmener mes compagnons d'infortune et moi meme au col de la Cumbre (4750m). De la, nous montons sur nos VTT pour 68 km de descente sur 3000 metres de dénivelés sur une route large de pas beaucoup coincée entre une falaise de 500 metre montant à ma droite et 700m descandant - c'est la le stress - à ma gauche. Comme je suis un peu tout fou avec mon casque intégral et ma combinaison, je m'amuse à prendre les virages serrés en dérapage et je passe à quelque boyaux seulement de la paroi à ma gauche.... Plein d'adrénaline donc pour un grand plaisir.
A noter que depuis l'ouverture d'une nouvelle route passant de l'autre côté de la vallé, ce chemin n'est emprunté que par les VTT. il n'y a plus de camion et de bus essayant veinement de se croiser à flan de falaise. Ce n'est donc pas à proprement parler la route de la mort mais juste une bonne balade pour Vététiste faineant.
Le paysage est splendide, on passe d'un col arride et froid à une jungle humide et chaude... à chaque respiration on croit boire la tasse...

En fin de journée, j'arrice à Coroico, petit village à flan de montagne au milieu d'un végétation luxuriante. Je sens déjà que l'adrénaline accumulée lors de la descente va rapidement s'évacuer dans ce village tranquille remplit de Hyppies et de gens en shorts et en tongue.

C'est tout pour aujourd'hui.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Mes vacances me semblent tellement loin ... La Bolive est un pays magnifique, et le salar dUyuni, tu sais dejà ce que j'en pense! Merci de prendre le temps d'écrire ton voyage, le rêve continue ...
Et maintenant, amuse toi bien au pays des moustiques!
Tchao bello

PS: sympa tes photos!!

Anonyme a dit…

1er janvier : fin d'un séjour en Auvergne (vu la description l'Auvergne ressemble à la Cordillère des Andes)

2 janvier : trajet entre l'Auvergne et la magnifique région parisienne.

3 janvier : visite au TCR

4 janvier : TCR

5 janvier : récup du séjour en Auvergne.

6,7,8 janvier : récup du séjour en Auvergne dans la circulation parisienne. La N118 ressemble bien à ta descente en VTT, c'est au moins aussi dangereux avec les poids lourds en plus.

9 janvier : Douai me manque.

A chacun son séjour, mais le tiens semble toujours plus exotique.

Biz ma caille et bon courage

Anonyme a dit…

Ai admiré tes photos...."C'est qui le gars sur la photo" ??? Ah....c'est toi ?! J'ai pris l'initiative de remplacer celle du trombinoscope....t'es nettement mieux comme ça !!!!
Bises - continue ton voyage et, ainsi, nous pourrons continuer le nôtre...!

Anonyme a dit…

SALUT CHRISTOPHE
Quel beau voyage et les photos elles sont superbes,c'est un plaisir de te lire nous attendons presque la suite ,continue a faire rêver .Pour ta descente en VTT chanceux et faire un voyage pareil pour aller faire du freesbee sans cogner personne c'est gonflé......
SALUT ET BON VENT
ALAIN'S